Newsletter – Octobre 19


 





 

Déclarations de Performance Extra-Financière : un premier bilan encourageant, mais qui reste à confirmer

La transposition en France de la Directive européenne en matière de RSE impose aux entreprises françaises de communiquer sur leur performance et le niveau d’intégration des enjeux sociaux, environnementaux et sociétaux à leur stratégie globale. Dans son neuvième baromètre RSE, le cabinet Mazars analyse les Déclarations de Performance Extra-Financière (DPEF) de 67 sociétés cotées. Tout d’abord, on constate que les entreprises maintiennent une organisation de la DPEF autour des enjeux matériels (40%) ou autour du volet social, environnemental et sociétal (37%). Concernant l’obligation de publier leur modèle d’affaires, les entreprises en font un élément de communication fort : elles sont 72% à le détailler au début du Document de Référence. Quant à la présentation des risques, 67% des sociétés consacrent un chapitre aux risques extra-financiers dans leur Déclaration, basé sur la cartographie des risques Groupe. Certes les premiers résultats sont encourageants, mais des efforts restent à faire. En effet, par exemple peu de sociétés détaillent leur méthodologie de hiérarchisation des risques et encore moins présentent de façon claire les plans d’actions associés, l’organisation interne et le cadre de référence.
DPEF : des marges de progression pour les entreprises françaises

 

Les risques du moment, analyse et réflexion 

 

 
Et si internet disparaissait dans 30 ans ?
Une connexion web de plus en plus rapide, des échanges de données de plus en plus volumineux, des objets connectés qui se multiplient… notre surconsommation numérique sature d’une part les réseaux et a d’autre part de fortes conséquences écologiques (contribution au réchauffement climatique, consommation importante de métaux rares…). Pour Andrew Ellis, chercheur en télécommunication à l’université de Birmingham, l’effondrement  d’internet devrait se produire d’ici 2050, date à laquelle les câbles et fibres optiques auront atteint leur limite et ne pourront plus assurer la bande passante des données générées. D’autres experts estiment au contraire que des solutions techniques existent pour éviter ce blackout, mais qu’il sera de notre responsabilité « d’éteindre »  Internet  pour des raisons environnementales. Face à ce constat, des solutions alternatives émergent : certains travaux prônent ainsi une diminution de la consommation énergétique d’internet tout en conservant la qualité des services tandis que d’autres proposent un retour en arrière en diminuant le débit, la vitesse et les volumes.
En 2050, internet sera-t-il toujours debout ?

 

  

Le secteur privé s’approprie les Objectifs de Développement Durable 
Face aux coûts importants (environ 7 000 milliards de dollars par an) que représentent les Objectifs de Développement Durable (ODD) et le recul des financements publics (baisse des contributions des Etats), les entreprises, actionnaires et investisseurs sont appelés à contribution. Mais pourquoi s’engager ? Tout d’abord, les ODD sont une source importante d’opportunités commerciales (de l’ordre de 12 milliards de dollars par an selon une étude de la BSC-Business and Sustainable Commission), puisqu’il s’agit de développer des modèles d’affaires alternatifs (économie circulaire, économie de la fonctionnalité, économie collaborative ou biomimétisme). D’autre part, c’est un moyen pour les organisations de confirmer que leur stratégie est alignée avec les attentes sociétales en matière de contribution à la résolution des défis mondiaux. Enfin, pour les investisseurs, les 17 objectifs servent actuellement de guide d’évaluation des investissements existants en portefeuilles avec l’ambition affichée d’en faire à terme un outil de décision d’investissement.
La contribution des entreprises et des investisseurs aux objectifs de développement durable (ODD)

 

  

Rien de mieux que les bras de Morphée, pour entreprendre
Les professeurs assistants J. Jeffrey Grish et Christopher M. Barnes ont conduit plusieurs analyses pour établir le lien entre une bonne nuit de sommeil et la capacité pour un entrepreneur d’évaluer une opportunité. Dans une première étude, ils interrogent 784 entrepreneurs sur leur qualité de sommeil de la nuit précédente et leur demandent d’identifier parmi 3 dossiers présentant des idées d’activités, celle qui s’avère la moins rentable. L’expérience montre que les sujets qui ont passé de meilleures nuits sont également ceux qui ont eu la meilleure appréciation des opportunités. Grish et Barnes ont confirmé ces conclusions lors d’une deuxième étude, conduite sur deux semaines et avec 101 entrepreneurs, dont ils ont analysé quotidiennement qualité de sommeil et capacité à apprécier des idées d’activités. Donc pour réussir, mieux vaut troquer les nuits blanches contre de bonnes nuits de sommeil !
Entrepreneurs who sleep more are better at spotting good ideas

 

Actualité gouvernance, réflexion et tendance

 

Les conseils d’administration, au rythme des médias
Acteurs clés de la définition de la stratégie d’entreprise, les conseils d’administration garantissent également la réputation. C’est la raison pour laquelle ils tiennent souvent compte de l’opinion des médias. Dans un article publié par le Strategic Management Journal, les professeurs Henrich Greve, Andrew Shipilov et Timothy Rowley démontrent que la couverture médiatique, favorable ou pas, conduit les entreprises à adopter davantage de bonnes pratiques de gouvernance (indépendance du conseil d’administration, présence d’un comité de vérification…). C’est en matière de parité que l’impact des médias est le plus visible, avec notamment une augmentation de 300% entre 2010 et 2014 du nombre d’articles de presse anglophones sur les femmes dirigeantes d’entreprises.
L’influence des médias sur la stratégie des entreprises   

 

Activisme actionnarial : héros ou profiteur du capitalisme moderne ?
Ces dernières années, de nombreux petits porteurs doivent aux fonds activistes le relèvement de leurs offres (GDF-Suez, Fosun-Club Med, Camaïeu…). En critiquant les performances, les fonds accélèrent le changement et peuvent entraîner des conséquences bénéfiques pour les entreprises, y compris sur le long terme. Ainsi la scission des activités hôtellerie et services prépayés d’Accor par Colony et Eurazeo l’ont aidé à mieux préparer la transformation numérique. Mais cette « agressivité » peut aussi amener à les considérer comme les profiteurs d’un « capitalisme outrancier » selon les mots de l’ex-présidente de l’IFA Agnès Touraine, car en effet toutes les initiatives de changement ne portent pas leurs fruits comme en témoignent la procédure de sauvegarde de Rallye ou encore l’effondrement des cours de Bourse de Valeo et d’Atos sous la pression de Pardus.

L’activisme, cruel accélérateur du changement

 

L’émotion, talon d’Achille de la gouvernance familiale ?
Le conseil d’administration d’une entreprise familiale est composé certes d’administrateurs indépendants, mais également de membres de la famille, dont la prise de décision est plus fortement influencée par l’émotion. En effet, il ne faut pas oublier que l’histoire de l’entreprise est souvent consubstantielle à celle de la famille, que les rôles familiaux / de gouvernance peuvent se chevaucher et que famille et entreprise ont des objectifs distincts. Dans ce contexte, les administrateurs indépendants ont un rôle particulier à jouer : en intégrant la triple dimension famille / entreprise / actionnariat de ces organisations, ils doivent lors des prises de décision stratégique appréhender ces émotions non pas comme des facteurs inhibiteurs à proscrire mais comme des facteurs de motivation.
Administrateurs indépendants d’entreprises familiales : jouer la carte de la régulation émotionnelle

 

Pour aller plus loin

 

 

Risque climat : le sport aussi !
Avec le réchauffement climatique, la mondialisation des rencontres sportives serait-elle en danger ? Au regard des derniers événements, la réponse est plutôt positive. Il suffit de prendre l’exemple du dernier championnat du monde de cyclisme dans le Yorkshire, écourté en raison des conditions météorologiques. Plus récemment encore, le typhon qui a frappé le Japon au moment de la coupe de monde de rugby a entraîné l’annulation de certaines compétitions. Des études menées par les Universités de Berkeley et de Waterloo estiment ainsi qu’à partir des années 2080 de moins en moins de villes auront des conditions climatiques compatibles avec l’accueil des Jeux olympiques d’été ou d’hiver. Il est donc fort possible de voir à l’avenir le calendrier des compétitions sportives bouleversé, à l’instar de la prochaine coupe du monde de football qui aura lieu en hiver.
Les contraintes climatiques pèsent de plus en plus sur les compétitions sportives

 

 

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