Newsletter – Février 19

 





 

Davos: le cru 2019 place le climat et les tensions économiques au cœur des préoccupations

Comme tous les ans au mois de janvier le World Economic Forum présente l’annuel Global Risk Report. Pour l’édition 2019, près de 1 000 décideurs du secteur public, privé, universitaire et de la société civile ont été interrogés sur leur perception des menaces auxquelles le monde sera confronté. Neuf répondants sur dix redoutent une aggravation des affrontements politiques et économiques entre grandes puissances. Par ailleurs, le risque climatique est considéré parmi les menaces les plus graves à l’horizon de dix ans. Cette année le rapport inclut un chapitre sur les « chocs potentiels » dus à l’informatique quantique, le développement d’une intelligence artificielle sensible ou encore aux manipulations météorologiques.
Vous pouvez découvrir l’intégralité du rapport ici :
Global Risks Report 2019

 

Les risques du moment, analyse et réflexion 

 

 

Comment le cyber et la conformité poussent à une gestion des risques pleinement intégrée
Marquée par des cyberattaques à répétition et de nombreuses nouvelles réglementations, l’année 2018 marque sans doute un tournant. La survie des entreprises est aujourd’hui étroitement liée à l’efficacité des processus de gestion des risques et de conformité, ainsi qu’à la sécurité numérique et une gouvernance appropriée des données. Dans ce contexte, les entreprises doivent intégrer de nouveaux impératifs : tout d’abord développer une compréhension plus fine du risqué lié à l’écosystème digital pour mettre en place les actions ad hoc, mais également renforcer la maturité et la documentation des processus de gestion des risques (cyber, protection des données…), la responsabilité de la gouvernance évoluant vers une responsabilité plus individuelle. Consécutive aux deux autres, la dernière tendance implique une attention accrue des conseils d’administration aux menaces cyber et à la capacité des organisations à protéger correctement les données. Ce contexte plaide au final pour une gestion des risques pleinement intégrée et des processus GRC Gouvernance Risques et Conformité matures et opposables aux actionnaires.
3 Trends and Predictions

 

 

 

Palmarès des risques émergents de Gartner : entrée fracassante pour la pénurie de talents
Le cabinet d’études américain Gartner réalise chaque trimestre, auprès de 150 dirigeants, une enquête pour déterminer le top 5 des risques émergents. Au quatrième trimestre de 2018 le risque de manque de main d’œuvre clé s’est glissé pour la première fois en haut du palmarès, alors qu’il ne figurait même pas dans le classement au début de l’année. D’après les analystes, ce phénomène s’explique par les défis pour les entreprises que représentent à la fois la digitalisation accentuée et les nouvelles réglementations, qui impliquent le recrutement de nouveaux talents, encore trop souvent rares. Parmi les principales autres préoccupations figurent également l’accélération des législations en matière de protection de la vie privée, ainsi que le rythme soutenu des changements auxquels les organisations ont à faire face.
Gartner Survey Shows Global Talent Shortage Is Now the Top Emerging Risk Facing Organizations

 

 

 

Directeur financier : le profil idéal pour relever les prochains défis du risk manager ?
Dans l’article que nous avons sélectionné pour vous, Kevin Dancey président de l’IFAC (International Federation of Accountants) considère le directeur financier comme la fonction la plus à même de relever les nouveaux défis du risk management. L’expert soutient que les entreprises ont besoin de leaders ayant tout à la fois une bonne connaissance des activités de l’entreprise, une appétence pour la modélisation des données de plus en plus nombreuses au sein des organisations, ainsi qu’une capacité à faire la part des choses entre risques et opportunités en lien avec la stratégie et la performance de la structure. Compte tenu de leur expérience et de leur compétence, personne ne serait mieux placé que le directeur financier pour satisfaire ces exigences. Et comme dans le même temps, de récentes études montrent que d’ici 2021, 45% des tâches des cadres de la finance vont être automatisées, impliquant une évolution de la fonction, il serait donc grand temps que les directions financières mettent la gestion intégrée des risques au premier rang de leur priorité.    
Why Risk Management Should Be a Higher Priority

 

Actualité gouvernance, réflexion et tendance

 

 

L’AFA : l’essentiel de la fonction conformité anticorruption dans un guide
L’Agence française anticorruption (AFA) vient de publier son guide pratique de la fonction conformité anticorruption dans l’entreprise. Premier volet d’une série de six, le guide est un support pour les dirigeants d’entreprise dans la conception et structuration de la fonction conformité, intégrée et efficace. Élaboré à l’aide des retours d’expérience des activités d’appui et de contrôle, ce document de dix-huit pages définit la fonction conformité anticorruption, sa gouvernance, le profil, les attributions du responsable conformité. Vous pouvez consulter le guide de l’AFA ici : Guide pratique : La fonction conformité anticorruption dans l’entreprise

 

 

 
Les investisseurs passent au crible la vie des conseils d’administration
Longtemps désintéressés par le sujet, les actionnaires sont de plus en plus attentifs à la composition des conseils d’administration, ainsi qu’à la disponibilité et l’assiduité de leurs membres. A titre d’exemple en 2018 pour la première fois un mandat d’administrateur n’a pas été renouvelé pour manque d’assiduité. Le cumul de mandats fait également l’objet d’une vigilance particulière, pouvant conduire les actionnaires à des sanctions, en cas d’abus. Dans l’actuel contexte social particulièrement sensible, les résolutions concernant la rémunération des dirigeants restent un sujet clé pour les investisseurs. Au-delà des mesures du code Afep-Medef encadrant les indemnités de non-concurrence, les gérants plaident pour que les rémunérations des dirigeants soient fixées pour des horizons plus longs allant jusqu’à cinq ans.
La composition des conseils d’administration devient une priorité pour les investisseurs
 
 

 

 

Conseil d’administration : cinq facteurs clés de succès pour 2019
2019 s’annonce une année volatile et disruptive, qui exigera un fort niveau d’implication des conseils d’administration. L’article que nous avons sélectionné souligne cinq points clés pour aider les conseils à y parvenir. Tout d’abord, il s’agit d’accompagner les dirigeants dans la difficile dualité de la stratégie à long terme et du pilotage à court terme. Le CA doit également faire évoluer sa gouvernance du risk management en se concentrant davantage sur stratégie et performance. Charge à lui aussi de s’intéresser particulièrement à la question des talents et de la culture d’entreprise, actif immatériel devenu clé pour l’innovation et la compétitivité. Il lui incombe également d’évaluer et mettre au défi la stratégie RSE et la communication associée. Enfin, pour garantir performance et efficacité maximales, les membres du conseil d’administration doivent se soumettre régulièrement à des évaluations et viser à améliorer constamment leur performance.
2019 Board Priorities: From risk management to talent cultivation

 

Pour aller plus loin

 

 

 

Brexit : les entreprises dans les starting-blocks pour les pires scénarios
A un mois de la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, l’avenir reste encore incertain. Si un accord concernant la libre circulation des hommes a été négocié, celui concernant les échanges commerciaux a été rejeté par le parlement. Beaucoup d’entreprises appréhendent l’éventualité d’un non-accord, et de ce fait tentent de se préparer au scénario du pire. Nombre d’institutions financières basées à Londres ont ainsi choisi de déplacer une partie de leurs effectifs pour continuer à servir leurs clients européens. Les investissements étrangers ralentissent également, le constructeur d’automobiles Nissan ayant par exemple déclaré ne pas pouvoir garantir une continuité des investissements post-Brexit. Si certaines industries (pharmacie, électronique…) craignent une interruption de leur complexe chaîne d’approvisionnement, c’est peut-être le secteur de l’aviation qui risque d’être le plus touché : dans l’éventualité d’un non accord au 29 mars, certaines des plus grandes compagnies aériennes européennes (Vueling, Iberia, British Airways) ne pourront plus par exemple effectuer de vols reliant deux villes de l’UE.
Businesses Are Preparing for Brexit – and Bracing For the Worst

 

 

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