Newsletter Janvier 19

 


 





 

Risque politique : une menace grandissante

Une récente étude de Willis Towers Watson et Oxford Analytica réalisée auprès de 40 grands Groupes multinationaux, souligne l’omniprésence du risque politique. Ainsi par exemple près de 35% des entreprises interrogées  déclarent avoir subi au moins une perte supérieure à 100 millions de dollars. Dans le classement décroissant des pays ayant subi le plus de pertes on retrouve au premier rang la Russie, suivi par le Vietnam, l’Inde, l’Egypte, la Colombie, le Ghana et la République Démocratique du Congo. Les principales raisons avancées concernent le transfert de devise (60%), la violence politique (48%) et les embargos à l’importation ou à l’exportation (40%). Pour y faire face, plus de la moitié des dirigeants affirment réduire leur activité et/ou ne pas réaliser certains investissements prévus.
 

 

Les risques du moment, analyse et réflexion 

 

 

2019 : quels impacts pour les risk managers ?
En attendant la parution du prochain Global Risk Report du World Economic Forum, nous vous proposons en avant-première une revue des tendances 2019 qui devraient  impacter le travail des risk managers au cours de la prochaine décennie. Quatre tendances se dégagent. Tout d’abord les experts estiment que le lien entre populisme et nationalisme se renforcera créant de nouvelles instabilités politiques. Deuxièmement, une plus grande inégalité des revenus renforcera la montée des tensions sociales. Par ailleurs, la montée en puissance des technologies liées à l’Intelligence Artificielle mettra sur la touche les organisations qui auront peu ou mal appréhendé ces évolutions. Plus généralement, les menaces économiques auront un impact direct sur les stratégies d’investissement.
Look Ahead : The 2019 Risk Landscape

 

 

 

Risk Manager : quel rôle dans l’entreprise ?
Le cabinet PwC France et la Fédération des associations européennes de Risk Management (FERMA) viennent de publier la neuvième édition de l’étude FERMA Risk Management Survey. Les témoignages obtenus auprès de 734 professionnels répartis dans 29 pays, définissent le Risk Manager comme le chef d’orchestre de la gestion des risques. Dans un environnement économique en constante évolution la fonction se transforme, obligeant les professionnels du métier à maîtriser une multitude de technologies telles que l’IA, la blockchain, la robotisation… Ayant prouvé sa capacité d’appréhender les changements, le Risk Manager voit sa contribution et sa pertinence reconnues au sein de l’entreprise. Il est même de plus en plus sollicité pour éclairer et orienter le conseil d’administration et la direction générale sur des stratégies clés comme la transformation digitale par exemple.
Le rôle du Risk Manager gagne en professionnalisme et en valeur pour l’entreprise

 

 

 

Audit : comment gérer l’automatisation des processus
Le concept de plus en plus répandu de Robotic processus automation (RPA) se défini comme le déploiement au sein des entreprises de technologies d’automatisation des processus métier basées sur la notion de robots logiciels ou d’intelligence artificielle. Parfait dans le cadre d’un processus stable et cohérent pour effectuer  et traiter un volume important de tâches répétitives, le PRA devient un sujet d’attention pour la fonction d’audit. Pour déployer ce type de technologie, il est important d’établir des règles  de gouvernance, déterminer quels audits peuvent être automatisés, construire les référentiels appropriés et s’assurer que des processus clés ne sont pas exclus.
Audit and the rise of robotic process automation

 

Actualité gouvernance, réflexion et tendance

 

 

2019 : Top 5 des tendances en gouvernance d‘entreprise
Le cabinet de conseil Russel Raynolds Associates vient de publier son rapport annuel sur les tendances et défis auxquels les conseils d’administration des entreprises cotées seront confrontés à brève échéance. Les experts prévoient pour 2019 l’émergence ou le développement continu de cinq tendances clés. Tout d’abord la qualité et la composition du conseil sont toujours au cœur de la gouvernance, puis la surveillance de la culture d’entreprise s’enracine. Par ailleurs on considère que les investisseurs se concentreront sur le long terme, minimisant le seul intérêt des actionnaires. Les critères d’investissement ESG (Environnement, Social et Gouvernance) restent quant à eux au premier plan des préoccupations. Enfin les investisseurs actifs continueront d’influencer le conseil d’administration.
Le rapport de Russel Raynolds Associates propose également un classement des tendances par pays pour les Etats-Unis, l’Union Européenne, le Royaume-Uni, le Brésil, l’Inde et le Japon.

2019 Global & Regional Trends in Corporate Governance

 

 

 
Sapin 2 : un an et demi après où en sont les entreprises ?
Le groupe Grant Thornton vient de publier la seconde édition de son baromètre dédié à la maturité des entreprises concernant les mesures anticorruption à adopter dans le cadre de la loi Sapin 2 (Article 17). Menée auprès de 3 000 décideurs, PME, ETI et grands groupes confondus, l’étude émet plusieurs constats alarmants. Tout d’abord seulement 6% des répondants sont, à ce jour, conformes aux exigences imposés par la loi. Par ailleurs, on remarque que si la taille et le secteur d’activité ne semblent pas déterminants, ce sont les entreprises soumises à la législation britannique qui sont les plus avancées. L’étude met également en lumière l’hétérogénéité dans la mise en œuvre des dispositifs clés de la loi Sapin 2. Ainsi, ce sont celles dont le déploiement est facile et centralisé (code de conduite, régime de sanction, dispositif d’alerte) qui sont le plus déployées. A l’inverse la cartographie des risques, la procédure d’évaluation des tiers et les contrôles comptables sont loin de satisfaire aux exigences de l’AFA.
Anticorruption et Sapin 2 : les entreprises françaises n’ont pas encore intégré le dispositif
Sapin II : des entreprises très loin de la conformité
 
 

 

 

La confiance : élément indispensable pour gérer les risques liés à la mobilité
Les récents événements géopolitiques inquiètent les opinions publiques et présentent des risques élevés pour les entreprises, surtout quand elles décident d’étendre leur présence dans des économies émergentes tout en favorisant la mobilité des employés. Pour gérer efficacement cette main d’œuvre expatriée et locale, et maîtriser les risques liés à une implantation à l’étranger, il est important que le management crée un lien de confiance avec les salariés concernés. Offrir des conditions de travail agréables et faire preuve d’empathie envers les  familles d’expatriés renforcera la confiance entre le management et les employés, développera un sentiment de sécurité et augmentera ainsi la productivité et la performance. Par ailleurs, appliquer une transparence au niveau de la stratégie managériale et favoriser la communication avec les organes centraux de décision facilitera le développement de l’entreprise.
Assessing risk and the role of trust: managing in a world of global uncertainty
 

 

Pour aller plus loin

 

 

 

New space ou la nouvelle philosophie d’acceptation du risque
Dans un article publié par l’Usine Nouvelle, Rodolphe Krawczyk (professionnel de l’industrie spatiale) illustre le fossé important qui existe entre la décision de prendre un risque et l’acceptation de ses conséquences. Il appuie sa démonstration en prenant l’exemple du concept New Space, lancé par Elon Musk et son organisation Space X. L’objectif est de faire moins cher et si possible plus vite, en simplifiant les processus et en réutilisant le plus possible les modules déjà utilisés. L’enthousiasme que suscite ce nouveau concept pose une question : comment évoluer vers la simplicité ? Pour Krawczyk la réponse réside dans la capacité des organisations à prendre plus de risques tout en respectant les montants des investissements nécessaires pour réaliser le travail demandé.
L’acceptation des risques : cruel dilemme

 

 

Tweet

Forward

Share

 

 

Copyright © *|CURRENT_YEAR|* *|LIST:COMPANY|*, Tous droits réservés.