Newsletter – September 19






La Commission européenne, nouvelle instance de régulation de l’IA ?

Pionnière dans la réglementation de la protection des données, l’Union Européenne n’entend pas à s’arrêter là et envisage déjà de s’attaquer à un chantier bien plus complexe : l’Intelligence Artificielle. En effet de nombreux risques tels que les biais dans le traitement des requêtes, une mauvaise sécurisation des données biométriques ou l’utilisation de données sans consentement planent autour de cette technologie en plein essor. Ce projet de loi, porté par la prochaine présidence de la Commission européenne, prendra en compte les implications éthiques et humaines de l’IA. Concernant la protection des données personnelles, déjà largement couverte par la RGPD, la Commission prévoit d’imposer par exemple un droit de regard sur chaque utilisation de la reconnaissance faciale, peu importe qu’elle soit faite par les gouvernements ou par le secteur privé.
Après le RGPD, la Commission européenne prépare une réglementation sur l’intelligence artificielle

Les risques du moment, analyse et réflexion 

 
Fuite de données : ça fait encore plus mal pour les PME
Combien coûte une fuite de données aux entreprises ? Une question difficile, sur laquelle s’est penchée la branche d’IBM consacrée à la sécurité. En interrogeant 500 entreprises dans le monde ayant subi une fuite de données, les experts ont constaté que l’addition peut être colossale pour une organisation, avec un montant pouvant atteindre jusqu’à 5% du CA. Un chiffre en nette augmentation sur ces cinq dernières années et qui concerne surtout les petites et moyennes entreprises. Par ailleurs, les secteurs les plus impactés (nombre et coût des incidents) restent la santé et la finance. Autre chiffre inquiétant, la durée moyenne pour se remettre d’une telle crise : 279 jours… Mais il y a néanmoins une bonne nouvelle : la mise en place du RGPD et l’anticipation institutionnalisée commencent à porter leurs fruits, puisque pour des incidents similaires, les conséquences financières sont en moyenne 50% moins élevées en Europe qu’aux Etats-Unis.
Le coût des fuites de données est en forte hausse

 

Machine learning : la solution face au réchauffement climatique ?
Dans la liste des technologies qui pourraient contribuer à résoudre les problèmes liés au changement climatique vient de s’ajouter le machine learning. Comme le démontre une équipe de chercheurs composée du directeur scientifique de Google, du vainqueur du Turing Prize et du fondateur de Coursera, nous disposons aujourd’hui d’une quantité importante de données dont l’analyse s’avère stratégique dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ainsi par exemple, pour prédire et dispatcher le volume d’énergie renouvelable, il suffit de soumettre aux algorithmes les données météorologiques en temps réel, les informations de pollution ou les flux vidéos des zones autour des panneaux solaires. Autre utilisation possible : dans le cadre du plan de l’Union Européenne de surveillance par satellite des émissions de CO2, le machine learning pourrait permettre de mesurer de façon indépendante et objective les émissions et pointer les sources de pollution. Charge ensuite aux entreprises et gouvernements de suivre les recommandations de l’IA.
Comment le Machine Learning lutte contre le réchauffement climatique

 

Insécurités géopolitiques : un « top risque »  pour les institutions bancaires
Dans un environnement de plus en plus instable (Brexit, tensions économiques entre la Chine et les Etats-Unis…) la Banque Centrale Européenne a pointé dans sa cartographie des risques annuelle, les incertitudes géopolitiques comme principal danger à surveiller pour le système bancaire. Dans ce contexte l’Autorité de contrôle prudentiel (ACPR) de la Banque de France estime que c’est au conseil d’administration des banques d’analyser et gérer ces menaces en développant des approches qui prennent notamment en compte les clients, les contreparties et les marchés. Si cette volatilité de l’environnement politique et économique peut constituer un risque pour les organisations, elle peut également être source d’opportunités à condition de bien se positionner.
Le gendarme bancaire appelle les banques à mieux surveiller les risques politiques

Actualité gouvernance, réflexion et tendance

La RSE, nouveau mantra des grands patrons ?
C’est au moins ce que les récents événements outre-Atlantique suggèrent. Le 19 août dernier, 181 grands dirigeants d’entreprises comme Amazon, Apple, Boeing, Johnson & Johnson, membres de la très influente organisation Business Roundtable ont signé une déclaration redéfinissant le but même de l’entreprise. Une petite révolution. L’objectif d’une société n’est plus uniquement de satisfaire les seuls actionnaires, mais de fournir de la valeur à l’ensemble des parties prenantes : clients, fournisseurs, employés… Si ce premier pas doit encore être suivi d’actions concrètes, il est par ailleurs considéré insuffisant voire dépassé pour certains experts tels que le think-tank Word ressources Institute, qui regrette que les signataires n’aient pas été plus loin en intégrant les notions de lobbying pro-climat, économie circulaire ou encore reconnaissance de dépendance aux ressources limitées.
Pour JP Morgan, Amazon ou Apple, le but de l’entreprise n’est plus seulement de servir l’actionnaire

Management par algorithmes : la parole aux employés !
L’usage d’algorithmes pour gérer à distance des collaborateurs est largement répandu dans l’économie des petits boulots (gig economy). Adepte du management par algorithme, la société Uber a servi de cas d’étude pour les  chercheurs de l’Université de Tel Aviv et de l’Université de Virginia. Ces derniers ont en effet interrogé, observé et analysé le comportement de conducteurs Uber à Londres et à New York afin de comprendre les conséquences d’un tel management. Trois grandes tendances émergent. S’il est vrai que les conducteurs apprécient la liberté et la flexibilité de l’emploi, ils citent unanimement la surveillance constante, la déshumanisation et le manque de transparence comme particulièrement pénibles et néfastes pour leur vie. Un ressenti qui s’avère très commun à ce type de business models. Pour améliorer la vie des employés, les experts suggèrent de travailler sur le partage d’informations (les données et le but qu’elles poursuivent), les retours d’expérience pour contre-balancer les directives unilatérales des algorithmes et la confiance via une amélioration des conditions sociales. Enfin, point crucial, il faut conserver un contact humain dans ce management, pour éviter que les collaborateurs se sentent traités comme des machines.
What people hate about being managed by algorithms, according to a study of Uber drivers

Ces métiers qui n’existent pas encore
Si beaucoup de métiers actuels vont disparaître, les experts estiment par ailleurs que 6 sur 10 des métiers qui recruteront demain n’ont pas encore été inventés ! En plein boom de la robotisation et de l’intelligence artificielle, voici sept exemples de métiers qui vont certainement prospérer ces prochaines années. Il y aura des formateurs d’intelligence artificielle, dont la mission sera de répondre à des questions pour améliorer les performances des algorithmes, les dialoguistes pour agents conversationnels qui eux apprendront aux chatbots à mieux s’exprimer, ou encore des designers d’objets virtuels. L’essor des objets connectés va entraîner l’émergence de métiers tels que le designer sonore (un son personnalisé pour chaque action) ou encore le coach de données, chargé d’arbitrer entre des préconisations contradictoires de ces objets connectés. D’autres métiers plus conventionnels vont devoir se réinventer pour répondre aux nouveaux besoins et intégrer les évolutions technologiques : des réparateurs de drones et des fermiers high tech verront ainsi le jour.
7 métiers inconnus que vous exercerez peut-être demain

Pour aller plus loin

La France dans la course à la Guerre des Etoiles ?
A l’instar d’autres grandes puissances telles que les Etats-Unis, la Chine, la Russie ou encore l’Inde, la France a prévu d’investir dans les prochaines années, quelques 3,6 milliards d’euros dans le spatial de défense. Une stratégie qui peut étonner, mais qui s’explique par les enjeux sécuritaires que les satellites d’observation, de communication, d’écoute électromagnétique et les radars de surveillance représentent. Facilitant la communication et la localisation, ces technologies sont de précieux outils militaires. Leur développement et modernisation ont pour objectif de dissuader les attaques, d’autant plus que les conséquences d’une cybercriminalité dans l’espace sont encore difficiles à évaluer. Une stratégie qui s’explique aussi par la montée en puissance des acteurs privés dans la course à la conquête de l’espace.
Pourquoi la France rejoint la course à l’armement spatial  

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