Newsletter – April 19







RGPD l’heure du premier bilan a sonné

Lors d’une conférence mi-avril, la Présidente de la Cnil a présenté les principaux chiffres de 2018, marqué par l’entrée en vigueur de la réglementation européenne sur la protection des données (RGPD). La Commission constate une augmentation de 32% des plaintes déposées par des particuliers. Un tiers concerne internet et les demandes de suppression de contenu, 21% la prospection commerciale par téléphone et 17% la mise en place de vidéosurveillance sur le lieu de travail. Concernant le vol de données la Cnil compte 1170 cas en 2018, qui ont atteint entre 30 et 40 millions de personnes. Par ailleurs, elle conseille aux entreprises d’améliorer leur système de notification des clients exposés au vol de données et attire leur attention sur les arnaques de vente de prestations RGPD inutiles. Enfin, il faut noter qu’avec l’unification des règles, le réseau des délégués à la protection des données a plus que triplé en un an.
Cnil : un nombre de plaintes en croissance sensible en 2018

Les risques du moment, analyse et réflexion 

 
Il était une fois la gestion des risques de supply chain
Dans l’article que nous avons sélectionné pour vous, Travis Miller – avocat général conformité et réglementation chez Assent Compliance – explique les origines du développement de la gestion des risques de la chaîne d’approvisionnement. C’est la prise de conscience des questions environnementales dans les années 60 aux Etats-Unis, qui a initié les premières législations sur la chaîne de production et la composition des produits, avec une exigence de transparence qui a progressivement conduit à des préoccupations de continuité d’activité. Par ailleurs, la standardisation de l’industrie a contribué à normer les informations de production et ce faisant à induire et faciliter une gestion des risques, à même de se baser sur des informations comparables. A présent, les grands défis résident dans l’impact des parties prenantes externes sur l’entreprise. A titre d’exemple, le développement des réseaux sociaux contraint à considérer de nombreuses parties prenantes et pousse ainsi les acteurs économiques à renouer avec leur but originel : développer leur raison sociale.
Origins and development of supply chain risk management

 

Changement climatique : un risque également financier
Dans son dernier rapport, l’association Network for Greening the Financial System (NGFS) souligne que le changement climatique est une des nombreuses sources de changements structurels qui affectent le système financier et qu’il est de la responsabilité des banques centrales et des superviseurs de s’assurer que le système financier est résilient à ce risque. Pour aider les banques centrales, décideurs, institutions et tous les autres acteurs financiers à structurer et réussir leur démarche d’ « écologisation » des finances, l’association formule six recommandations. Tout d’abord il faut intégrer les risques liés au climat dans le suivi de la stabilité financière et la micro surveillance. Puis il est important d’intégrer des facteurs de durabilité dans la gestion du portefeuille. La troisième recommandation s’adresse aux autorités publiques qui sont invitées à partager et rendre publiques leurs données en matière d’évaluation du risque climatique. Dans le même sens, il est nécessaire d’encourager le partage de bonnes pratiques et connaissances et de renforcer la sensibilisation. Les dernières recommandations de NGFS s’adressent plus particulièrement aux décideurs, qui devraient également faciliter la tâche des banques centrales et superviseurs via un système cohérent et fiable d’informations au niveau international et en développant une classification des activités économiques.
Need for climate risk management

 

Quelle gestion des risques pour les documents numériques ?
Le boom de la digitalisation a fait émerger une multitude de nouveaux risques pour les entreprises en matière de gestion de l’information. Les nouvelles technologies de traitement et stockage de données, les médias sociaux, la globalisation et l’interdépendance des économies sont autant de facteurs qui les fragilisent et les exposent à des périls variés (fuite, perte, vol…). Pour s’en prémunir, les experts conseillent de s’appuyer sur les systèmes de gestion de documents (Document Management System : DMS). Ce type de technologie offre une protection contre la perte de données en proposant de multiples solutions de back-up et sécurise l’édition des documents après publication ou expédition.  Par ailleurs, il est également important d’échanger avec les différentes parties prenantes après une crise surmontée, pour analyser les événements et les points faibles. Enfin une bonne gestion de ces risques implique un suivi permanent des nouveautés technologiques, pour faire évoluer si nécessaire sa gestion de données.
Risk Management in the Age of Digital Documents   

Actualité gouvernance, réflexion et tendance

Marques : désormais des Key opinion leaders ?
A l’heure où « consommer mieux » remplace « consommer davantage » les marques s’engagent de plus en plus sur des sujets sociétaux. Ainsi par exemple Carrefour initie une plateforme digitale dédiée à l’alimentation de qualité (Act for food), Lacoste s’engage dans la défense des animaux en voie de disparition et Coca-Cola lutte contre l’homophobie au Brésil. C’est un phénomène international qui tend à séduire les millénials, une génération engagée qui n’a pas peur de revendiquer ses attentes et valeurs auprès des marques. Influentes, les marques peuvent même parfois impulser aujourd’hui des changements législatifs au profit du bien-être social. Carrefour a par exemple défendu le droit des paysans dans la commercialisation des semences sans passer par un référencement obligatoire, parfois très coûteux et a ainsi contribué à l’adoption d’une mesure européenne allant dans ce sens. 
L’engagement, nouvel eldorado des marques ?

Les managers en première ligne contre le stress au travail
Le stress au travail est aujourd’hui le premier risque psychosocial en France, il serait même à l’origine de 50%  à 60%  de l’ensemble des journées de travail perdues. Parmi les principales causes, on peut citer le chamboulement du rapport au travail suite à la digitalisation de l’économie, le contexte de marché économique toujours incertain ou encore les objectifs de rentabilité fixés par les actionnaires, de plus en plus ambitieux. Selon Angélique Boutry, consultante formatrice, dans ce contexte le manager tient un rôle central pour lutter et gérer le stress des collaborateurs. Il est donc important de lui donner des outils nécessaires qui peuvent être des formations adaptées, du co-développement via des groupes d’échanges d’expériences ou encore de l’action learning pour tester les pratiques de management en place. L’enjeu n’est pas à sous-estimer car la qualité de vie au travail en dépend…
Stress au travail : quel est le rôle du manager ?

Pour que la transformation agile ne se solde pas par un échec ?
Très à la mode, “l’agile” est un objectif pour de plus en plus d’entreprises, qui malheureusement échouent. Si les causes sont multiples, Denis Migot, coach formateur agile en dégage néanmoins cinq caractéristiques communes Avant tout la culture de l’entreprise doit être propice à la responsabilisation et l’autonomie. Il n’est d’ailleurs pas rare de se heurter aux réticences de certains managers qui au lieu d’être porteurs du projet y voient une perte de leur pouvoir. De plus, l’agile ne s’impose ni se décrète, mais se co-construit : il faut donc veiller à créer de l’engagement par de l’implication. Ensuite la production est trop  souvent perçue comme un objectif et non pas comme un indicateur,  et ce au détriment de la valeur. La quatrième caractéristique vient de la confusion entre l’urgence d’évoluer et l’impatience d’atteindre ce résultat. Et enfin, comme souvent, l’échec est souvent corrélé à l’absence d’implication de la direction.
5 caractéristiques empêchant la mise en place d’une transformation agile

Pour aller plus loin

De Game of Thrones à la gestion de données, il n’y a qu’un pas…
Fan de la série américaine, Fahad Muhammad, directeur marketing d’Adlib Software s’en inspire pour définir cinq principes qui peuvent aider les entreprises dans la poursuite de leur transformation digitale et la mise en place d’une gouvernance des données efficace.  Ainsi par exemple, à l’instar de Daenerys Targaryen qui réfléchit minutieusement à sa prochaine action dans la bataille pour le trône, il faut être proactif et préparer sa stratégie de gouvernance des données. Par ailleurs, la série montre que la survie dépend de la fiabilité des informations récoltées, mais également de leur accessibilité. Comme Petyr Bealish le dit si bien le chaos constitue une opportunité à condition de savoir l’exploiter. Dans un paysage de données massives et non structurées, être en mesure de trouver, épurer et exploiter la donnée devient stratégique pour  répondre aux défis de l’Intelligence Artificielle ou encore du machine learning. Enfin, à l’instar des mariages stratégiques ou encore des batailles par procuration, une spécialité de la famille Lannister, il faut miser sur le long terme pour une gestion des données efficace.
5 Lessons in Data Governance from Game of Thrones

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