Newsletter Octobre 18







Cartographie des risques 2019 par les auditeurs européens

Pour la troisième année consécutive, 7 instituts européens d’audit interne membres de l’ECIIA (European Confederation of Institutes of Internal Auditing) ont mené  l’enquête auprès de 300 professionnels du secteur, pour identifier les 10 principaux risques menaçant les entreprises pour l’année à venir. Pour 2019, en tête de cette étude « Risk in Focus » arrive, sans grande surprise, la cybersécurité : 66% des experts interrogés estiment, que les cas de piratage et de défaillance des systèmes numériques seront de plus en plus fréquents. Le risque lié à la protection des données et celui lié à la digitalisation, l’automatisation et l’intelligence artificielle viennent compléter le tiercé du classement. Parmi les sujets évoqués par les auditeurs européens on retrouve également le risque lié au développement durable et aux contraintes RSE ou encore à la culture organisationnelle. Les organisations sont en effet très attendues par l’opinion publique et les instances de régulation sur ces derniers points.
Vous pouvez découvrir d’intégralité du palmarès des risques ici :
Risk in Focus 2019

Les risques du moment, analyse et réflexion 

 
Appréhension du risque climatique : les entreprises françaises progressent
Le cabinet de conseil EcoAct constate dans son dernier rapport « Performance climat » une progression dans l’appréhension du risque climatique par les entreprises françaises. Un nombre croissant d’acteurs chercherait ainsi à œuvrer de manière 100% renouvelable. Le top 10 du CAC 40 affiche ainsi un score moyen de 79% (évaluation des entreprises sur des critères dans quatre grands  domaines -mesure et reporting, stratégie et gouvernance, objectifs et réduction, engagement et innovation- ainsi que sur les bonnes pratiques innovantes), avec de belles performances réalisées par les groupes PSA (85%), Veolia Environnement (83%) et Danone (80%).  Par ailleurs EcoAct souligne l’amélioration du score des entreprises françaises, qui a gagné 7 points en un an. Cette tendance montre leur volonté de rattraper les acteurs mondiaux. Au niveau international, les trois premières places sont en effet occupées par Microsoft (94%), BT Group (91%) et Marks&Spenser (89%), qui réalisent des performances supérieures aux organisations françaises.
Le CAC 40 progresse sur le terrain du risque climatique

 

Télétravail : savoir gérer les opportunités …et les risques !
Vecteur de bien-être, d’engagement et de performance sans stress, le télétravail séduit de plus en plus de collaborateurs, mais il peut aussi entraîner des risques pour les organisations. Tout d’abord il faut souligner que le dispositif ne bénéficie pas à ce jour d’un système juridique bien défini. Il incombe donc aux responsables des ressources humaines d’établir des règles conciliant collaborateurs et managers. Dans ce cadre une cartographie des risques en s’appuyant sur l’expertise d’un risk manager, pourra permettre aux DRH d’identifier les adaptations nécessaires au niveau des process et de l’organisation pour maintenir la performance.  En complément de ces aspects, la technique est un point clé, à soigner particulièrement. A titre d’exemple, il faut s’assurer que le télétravailleur soit convenablement équipé pour travailler à distance et que tous les dispositifs relatifs à la sécurité informatique (pare-feu, VPN…) soient déployés.
Travail nomade : risk managers et DRH limitent les risques

 

Secteur des nouvelles technologies : quelle gestion des risques ?
Dans cette newsletter nous avons sélectionné pour vous un article du blog américain CRN dédié aux sujets informatiques et technologiques, qui  fait le point sur  la stratégie globale de gestion des risques des entreprises de ce secteur. L’article souligne notamment quelques défis des dispositifs de gestion des risques de ces organisations : comment adapter son processus pour être en phase avec le timing plus rapide d’équipes développant selon la méthode Agile ? Comment re-calibrer son programme de risk management face à l’utilisation croissante par ces sociétés de technologies émergentes telle que l’intelligence artificielle ou l’analyse prédictive. Comment le risk management peut-il accompagner et challenger l’arbitrage sur le lancement de nouvelles innovations ? … A contrario, le risk management de ces organisations bénéficie du leadership technologique de ces structures : l’article donne ainsi l’exemple de l’utilisation du Traitement Automatique du Langage Naturel (TALN) pour corréler des indicateurs ou pour traiter le contenu de certains documents. Un focus intéressant sur ce secteur et à intégrer dans vos réflexions !  

Retrouvez l’intégralité de l’article ici : The 10 Most Important Things A Company Needs In Its Risk Management Plan

Actualité gouvernance, réflexion et tendance

Administrateurs : les gardiens de la conformité des entreprises
Ces dernières années une multitude de nouvelles normes aux impacts opérationnels sur les entreprises ont vu le jour. Des lois telles que Sapin 2, Rana Plaza (devoir de vigilance) ou encore la réglementation européenne sur la protection des données (RGPD) imposent des contraintes dont la mise en place efficace et pérenne, nécessite l’implication des instances de gouvernance. A cet égard il parait tout naturel que la conception et le suivi  des mesures à mettre en place s’effectuent par les dirigeants et les administrateurs. Ainsi, de par son rôle dans l’entreprise, le conseil d’administration veille, sous peine de voir la responsabilité de ses membres engagée (sur le fondement « classique » de la faute de gestion, mais aussi désormais parfois au titre de sanctions spécifiques nouvellement crées) à l’efficience des diverses mesures de conformité en place.

Les administrateurs face aux défis de la conformité

 
Gestion de crise : le conseil d’administration a une carte à jouer
Souvent lors d’événements de crise,  le dirigeant est le plus exposé aux critiques, ce qui constitue à la fois une erreur d’appréciation et une erreur stratégique. En effet, en tant qu’organisme de gouvernance le conseil d’administration constitue un réel appui et peut contribuer à prévenir, gérer et limiter l’étendue d’une crise. Par exemple, pour une crise déclarée le conseil peut assurer le décryptage du contexte à travers de rapides audits, et ainsi contenir les dommages. Il contribue également à l’élaboration d’une communication adaptée au contexte et à la stratégie de poursuite de l’activité par la mise en place d’indicateurs clés de performance. Le conseil d’administration doit par ailleurs intervenir pour prévenir des crises (en mettant au défi les orientations stratégiques et en s’assurant de la bonne gestion des risques) mais aussi pour préparer l’entreprise à les affronter (en contribuant à l’élaboration de plans de gestion des risques).
 

 
Innovation de rupture : connaissez-vous l’entrepreneur en résidence ?
Pour intégrer au mieux les initiatives autour de l’innovation et le numérique dans la stratégie et la culture de l’entreprise, un nouveau métier a vu le jour : l’entrepreneur en résidence. Très répandu au sein des fonds de venture capital pour aider les fonds d’investissement, il s’agit d’un poste ponctuel, occupé par une personne externe au profil très complexe : entrepreneur expérimenté, très crédible dans l’univers numérique et ayant la capacité d’industrialiser une innovation. Monnaie courante aux Etats-Unis, il est de plus en plus présent au sein des groupes français. L’entrepreneur en résidence a cinq missions principales : définir la stratégie d’innovation de rupture avec la direction générale, identifier créer et industrialiser les véhicules d’innovation de rupture, recruter, construire l’écosystème nécessaire aux innovations et enfin coacher  le comité exécutif.

Pour aller plus loin

Les entreprises à la conquête de la réalité augmentée et virtuelle
Le cabinet Capgemini s’est interrogé sur l’utilisation de la réalité virtuelle et augmentée en entreprise. Entre mai et juin, la branche Research Institut du cabinet a réalisé une étude auprès de 603 organisations qui expérimentent et déploient ce type de technologies. Il faut souligner qu’il s’agit principalement de grands comptes, 73% des participants ont déclaré un chiffre d’affaire supérieur à un milliard de dollars pour l’exercice fiscal 2017.  Une large majorité des entreprises ayant adopté la réalité  virtuelle et augmentée, constate des bénéficies opérationnels supérieurs à 10%. Il n’est alors pas surprenant que presque la moitié déclare vouloir déployer ces technologies à grande échelle. Principalement utilisées pour les réparations et la maintenance, ainsi que la conception et l’assemblage, les entreprises américaines et chinoises ont plusieurs pas d’avance sur l’Europe.
Réalité virtuelle et augmentée : 75% des entreprises en tirent plus de 10% de bénéfices opérationnels
Etude Capgemini: Augmented and Virtual Reality in Operations

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