Newsletter Mars 18







Sapin 2 : analyse des questions posées par l’AFA
 

Quatre mois après la formulation de ses recommandations, l’Agence Française Anticorruption publie une liste de documents à fournir et un questionnaire auquel les organisations devront répondre, en cas de contrôle. Ainsi, au-delà de la seule mise en œuvre de tel ou tel dispositif de la loi Sapin 2 qui en compte huit, elles devront se justifier sur la méthodologie choisie et les processus mis en place qu’il s’agisse de la cartographie des risques de corruption, de l’évaluation des partenaires ou encore du programme de formation. L’agence affirme ainsi son niveau d’exigence en demandant aux entreprises contrôlées de fournir les documents de travail traduisant les moyens humains et financiers alloués par la direction générale pour mettre en place un dispositif anticorruption à la fois adapté et personnalisé.
Toute organisation encore perplexe quant au contenu du programme anticorruption à mettre en place peut se servir de ce questionnaire qui apporte des indications très concrètes sur les exigences de l’Agence.

La publication par l’AFA de la liste des questions posées dans le cadre d’un contrôle Sapin 2

Les risques du moment, analyse et réflexion 

 
Les entreprises les plus controversées de 2017
ESG RepRisk vient de publier la huitième édition du rapport Most Contreversial Companies 2017 Report retraçant les principaux incidents survenus l’année dernière en matière de conformité, gouvernance ou risque financier. Ce nouvel opus marque un retournement en matière de corruption : sur les dix  entreprises référencées, huit ont été exposés à de sévères problèmes de gouvernance liés à des pots-de-vin ou de la corruption. Sans grande surprise, on retrouve à  la première place The Weinstein Company dont la valeur s’est effondrée suite aux scandales impliquant son fondateur, suivie de près par la société japonaise Kobe Steel, accusée d’avoir falsifié les données de qualité de ses produits. Le top trois est complété par J&F Investimentos impliquée dans un scandale de corruption au niveau du gouvernement brésilien. Découvrez l’intégralité du palmarès ici : Et les entreprises les plus controversées sont …

 

Palmarès des risques opérationnels de 2018
Le magazine britannique Risk.net vient de publier son palmarès des risques opérationnels 2018. Dans le cadre d’une étude menée en début de l’annéen, dix sujets prioritaires ont été identifiés. Tout en haut de la liste on retrouve le risque de défaillance des systèmes d’information, causé par une erreur humaine, une obsolescence ou une cyber-attaque. Le risque de fuite de données occupe la deuxième place et le risque réglementaire vient compléter le top 3. Plus bas dans la liste, pour la première fois dans le classement, on retrouve le risque de manque de main d’œuvre qualifiée, puis le risque de fraude ou encore le risque lié à la sous-traitance d’activités.
Vous pouvez consultez l’intégralité du Top 10 ici :
Top 10 operational risks for 2018  

 

 

La blockchain s’installe dans le secteur agro-alimentaire 
Engagé dans une profonde transformation, le groupe Carrefour souhaite offrir à ses clients une plus grande traçabilité des produits commercialisés. Pour y parvenir, le distributeur a lancé début mars la première bockchain alimentaire d’Europe. Testé dans un premier temps sur le poulet d’Auvergne, le groupe entend étendre le processus sur huit autres produits avant la fin de l’année. Cette technologie permet de garantir de façon sûre et transparente la traçabilité du produit (le lieu et le mode d’élevage, le nom de l’éleveur, l’alimentation reçue, l’absence de traitements, le lieu d’abattage…), offrant ainsi un gage de qualité aux consommateurs et une valorisation des produits pour les producteurs.
Carrefour lance la première blockchain alimentaire d’Europe, pour une traçabilité totale des produits

Actualité gouvernance, réflexion et tendance

La raison d’être des entreprises ne se résume plus aux intérêts des actionnaires
Dans leur rapport «  L’entreprise, objets d’intérêt collectif » remis au gouvernement mi-mars Jean-Dominique Senard et Nicole Notat soulignent la nécessité pour les entreprises de prendre en compte les enjeux sociaux et environnementaux et d’inscrire dans leurs statuts une raison d’être au-delà des seuls intérêts des actionnaires. En ce sens, ils formulent plusieurs recommandations pour guider les organisations. Par exemple développer des labels RSE sectoriels et les utiliser  pour renforcer le dialogue social au sein des branches. Ou encore d’engager une étude sur le comportement responsable de l’actionnaire et de développer les critères RSE dans la rémunération variable des dirigeants. Vous pouvez consultez l’intégralité des 14 recommandations ici : Rapport Notat-Sénard : pour une gouvernance de l’entreprise

 
Evolution du Code de gouvernement d’entreprise : le Medef et l’Afep lancent une consultation publique
Guidés par la volonté d’inscrire l’entreprise dans une démarche de progrès constant l’Afep et le Medef ont lancé pour la deuxième fois une consultation publique préalable à la révision du Code de gouvernement d’entreprise. Certaines des évolutions proposées concernent les missions du conseil d’administration. Ainsi, il doit promouvoir la création de valeur sur le long terme en tenant compte des dimensions sociales, sociétales et environnementales des activités de l’entreprise. De plus, les organisations militent pour impliquer d’avantage les salariés dans la prise de décisions stratégiques. Par ailleurs, l’Afep et le Medef suggèrent un engagement plus affirmé des sociétés en matière de diversité ou de lutte contre la discrimination.
Gouvernance des entreprises : L’Afep et le Medef lancent une consultation publique

Innovantes et agiles, les start-up séduisent de plus en plus les grands groupes
Pour répondre à la forte accélération des rythmes d’innovation, les grands groupes investissent dans une nouvelle démarche : les start-up studios. Emprunté à l’industrie des jeux vidéo, le modèle regroupe sous une même « toit » des start-up indépendantes travaillant pour l’intérêt d’une même organisation. Pionnier dans le domaine, Axa a créé en 2015 Kamet Ventures qui regroupe treize start-up dont les équipes bénéficient d’une totale liberté tout en profitant de l’expertise et la puissance de cette grande entreprise. Aujourd’hui quatre d’entre-elles ont même levé des fonds. Séduits par la démarche d’autres grands groupes tels que Veolia, Orange ou Total se lancent dans l’aventure. Serait-on en train d’assister à l’industrialisation de la création de start-up ?
Les grands groupes peuvent-ils industrialiser la création de start-up ?

Pour aller plus loin

Facebook nous dévoile ce qui motive les gens au travail
Pour découvrir ce qui motive les gens au travail Facebook a mené l’enquête auprès de ses employées dans le monde. Après l’analyse des réponses trois critères émergent : la carrière, la communauté et la cause. A tout âge les employés souhaitent un travail qui leur procure une autonomie et leur permet d’apprendre et de se développer. La communauté dans laquelle ils évoluent est également source de motivation : le respect, la reconnaissance et l’entre-aide sont des valeurs plébiscitées. Enfin, les employés sont de plus en plus soucieux de l’empreinte qu’ils laissent, croire que l’on fait quelque chose de bien pour la planète ou la société, augmente leur productivité.   
The 3 things employees really want: career, community, cause

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